Je suis de la génération qui a vu le premier homme marcher sur la lune et qui a chanté "Imagine"… C’est dire si nous avions la tête dans les étoiles… Tous les rêves étaient alors permis, même si le monde n’était pas le pays de Oui Oui. Mais nous voulions construire pour nos enfants –qu’ils soient de la patrie ou d’ailleurs- un avenir prometteur tant qu’ils sachent en prendre et en tenir les rênes.
Ils sont de la génération du 11 septembre, de Charlie, du Bataclan, de l’intolérance assassine, des promenades fatales et maintenant d’un vieux prêtre égorgé dans une petite église de campagne… Chaque symbole de notre essence et de notre existence est devenu la cible de l’horreur et de la terreur.
Et pourtant nos jeunes y croient encore : en Dieu (celui qui est amour), la liberté, la fête, la fraternité, le monde, leur monde.
Oui sans porter d’œillères -comment faire autrement ?-, ils ont l’intelligence du cœur et ont foi en eux, dans les autres et même au delà… En ce sens, je les admire.
Et malgré cette tristesse qui nous accable tous et l’esprit de revanche qui pourrait nous égarer vers l’irréversible, cette jeunesse reste une lumière que ces ténèbres archaïques ne feront pas vaciller, que l’indicible ne saurait éteindre…
A nous de bien savoir étreindre nos enfants avec tout l’amour dont nous sommes, je l’espère, encore capables.
Nouvel an, nouvel élan… Et si les cauchemars de novembre laissaient –sans les oublier- un peu de place au rêve. Comme le souhaitait Jacques Brel dans ses voeux de 1968 : « des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques uns ».
Pourtant malgré l’année naissante, un parfum de nostalgie nous vient de l’adolescence, sans doute d’une oisiveté perdue… Envie d’aller boire un verre « chez Laurette », de marcher dans la boue dans le « Loir et Cher », d’inviter à danser Marianne qui est toujours aussi jolie malgré les outrages de l’obscurantisme… Pour un flirt avec elle, nous ferions tous n’importe quoi !
« Quand j’étais chanteur » se conjugue aujourd’hui vraiment à l’imparfait, voici venue la « fin de son chemin ».
Réécouter « Wight is Wight» : « c’est comme un soleil dans le gris du ciel » de ce dimanche 3 janvier.
Pour mémoire, cette chanson de Michel Delpech figure dans son album live « ce lundi là… au Bataclan » (2005). Elle date de 69, « année érotique », comme la chantaient le grand Serge et la sublime Jane.
A 2016, de se trouver un qualificatif.
Jubilatoire ?
C’est tout ce que je vous souhaite.
« Salut les copains » et bonne année !
Loi Macron...Il aura fallu le fameux article 49-3 pour la faire passer et dans la foulée une motion de censure UMP-UDI... Non mais sans blague, le gouvernement y a été l'arrache et c'est pas fini.
Il faudrait être trop "cron" pour ne pas voter cette loi Macron. Y en a qui préfèrent les "crocs" magnons (vite que je sois élu, alors que la dernière fois mes crocs n'ont pas suffit à me faire réélire)... Et puis tous les mignons se rangent derrière leurs pairs alors que dans ce pays, il faudrait juste une paire de c. pour qu'il avance enfin un peu, avant qu'il retourne définitivement à l'âge évoqué plus haut. Et le pauvre député Lefebvre amoureux des belles lettres qu'il confond avec des fringues, il a osé dire oui... Mais tout le monde n'est pas Voltaire au risque de mourir (de rire) de la naïveté de Zadig !
Enfin une réforme.... pas content, pas comptant ! Merde quand va t-on se bouger le Q (I) avant que ce pays ne préfère la pré histoire à l'avenir.
Je ne suis pas de gauche, juste de la main (un signe qui perdure). Gaucher plutôt que gauchiste et surtout pas dans le dogme. De droite ? Disons dans la droiture, celle qui est adroite sans manipulation aucune... suivez mon regard mais sans loucher chez les extrêmes ou sur le dernier roman de Houellebecq.
Les Belges ont réussi à se passer des politiques... Une "ligne claire" qui devrait inspirer les nôtres dont les effets de manches n'ont jamais aidé d'autres à ne pas faire la manche. Les gars, il est temps de vous retrousser les manches plutôt que chercher à gagner une revanche pour vous faire la belle. La belle ou la bête ?
HOMO SAPIENS SAPIENS !!!
Ici comme sur FB, peu de nouvelles autres qu'anecdotiques, coups de coeur, prises de positions et petites phases somme toute aussi modestes que leurs qualificatifs... Plutôt que la vitrine, le bocal... Ainsi serait l'auteur qui évolue tel un poisson en eaux troubles parmi ses personnages qui lui dictent leur manière de s'affranchir dudit bocal.
Et quel bonheur que l'autisme de l'auteur, de se plonger dans le cocon de son imaginaire, dans l'introspection égocentrique. Mais voilà, fi des oeillères qui nous préservent et des oeillades qui nous valorisent.
Le monde nous oblige à être de son monde, et surtout pas en spectateur, même si nous restons impuissants devant ses excès, atrocités, imbécillités.
Impuissants ! Quel fatalisme auto complaisant.
Merci à tous ceux qui nous permettent de vivre, de rire, d'écrire... de rêver.
Mais merci ne suffit pas, il faut aussi savoir mettre la main à la pâte et à la plume.
Je ne sais pas si j'écris avec autant d'ambitions et de prétentions, mais je le fais, parce que c'est plus fort que moi.
Roman donc en cours !
En direct du festival Lire au Soleil à Porto-Vecchio.
Il est peintre, illustrateur, auteur de BD et guitariste talentueux. Quant à sa voix, elle mérite d'être largement entendue comme les voies de ses multiples talents sont à suivre de près. Incontestablement, Yann Le Borgne ira loin. Le portrait ne serait pas complet, sans évoquer son sens de l'humour plus que communicatif.
Merci Yann pour le boeuf de ce soir et ta vision très personnelle de la Valse du singe !
Une ouverture d'esprit qui ne manque pas... d'esprit !
Surprise en feuilletant la nouvelle édition du BBI, le magazine municipal de Boulogne-Billancourt parfois épinglé dans mon roman. Un article largement positif est consacré à la Valse du singe. Comme quoi la description des travers de l'ambition politique locale n'a pas été prise de travers et que le sens de l'humour de nos édiles est à la hauteur de leur sens des réalités. Beaucoup apprécié cette phrase : "Lui qui a appris à tremper sa plume au vitriol auprès de Jean-Edern Hallier, signe un premier roman corrosif et drôle sur les enjeux du pouvoir dans une ville imaginaire ayant pour nom... Boulogne-BIllancourt."
Aucune vanité à la lecture de cet article, mais je l'avoue, un petit plaisir après quelques années de silence et de vacarme intérieurs, passées dans le tambour d'une machine à laver, de l'auto nettoyage à l'auto dérision, en passant par l'essorage. Plaisir éphémère, car il s'agit de transformer "l'essai" avec un nouvel opus, bien loin de la politique dont la réalité dépasse tellement la fiction (friction !). Je m'y attèle, sans oublier le développement de mon entreprise dédiée à la communication et à la culture.
Rendez-vous est pris au salon du livre de Boulogne-Billancourt, à l'espace Landowski, le samedi 6 et le dimanche 7 décembre prochains pour danser cette "Valse" avec les lecteurs boulonnais et d'ailleurs.
A l'époque, j'avais re visité ce salon et l'avais qualifié d'une accroche incitative tout en suggérant une identité graphique décalée : "C'est celui qui lit qui est". Mais quelques malfaisants (je ne l'ai appris que récemment), préoccupés par une vision financière à court terme et par l'opportunisme électoral habituel ont obligé à revoir une copie dont j'étais l'auteur. Peu importe, le souffle était là et le succès au rendez-vous.
Et depuis, j'ai appris "qu'écrire, c'est crier avec un e muet". Ce n'est pas de moi, mais de Patrick Roegiers (lire sa "traversée des plaisirs" chez Grasset). Ne me reste plus qu'à écrire... aux éclats !
Lettre ouverte à ceux qui prennent l’Ile Seguin
pour la chèvre du même nom.
« … 0bjet de convoitise, elle (l’île Seguin) devient source de polémiques politiques, financières, électorales, culturelles… Le paquebot est souvent comparé au Titanic. Manque de vision, erreurs de management, politique de l’autruche, excès de confiance, susceptibilités mal placées conduisent le navire à s’échouer sur les rives malsaines de l’oubli et de la honte… »
Je l’ai écrit dans la Valse du singe. L’Ile Seguin serait-elle maudite ? Il suffit !
Tellement de choses à dire et à raconter à son sujet que l’on pourrait en faire un best seller, ou plutôt un best looser. Depuis le temps que l’on se focalise sur elle (il y aussi une ville à gérer de plus de 120 000 habitants), que les politiques sont incapables de s’entendre avec les entrepreneurs (Pinault), que les premiers considèrent les seconds comme des derniers, que l’intérêt général y est tellement généraliste qu’il finit par se privatiser au nom d’ambitions et d’intérêts électoralistes, d'un côté comme de l'autre et vice et versus.
Ah le goût de l’écharpe tricolore qui finit par tellement vous étrangler que l’on en perd le souffle et l’authenticité de la démarche, cependant en amont altruiste et humaniste.
En mars dernier, la démocratie a tranché dans cette improbable côte de bœuf un jour exposée sur notre Île. La messe est dite et maintenant, il faut que l’on sorte de cette scoumoune qui plonge les Boulonnais dans le fatalisme et l’écœurement.
Six années de mandat devant nous ; et encore des recours suspensifs qui paralysent tout projet malgré un plébiscite local. Encore une maladie bien française. Et à terme, une île toujours en friche, qui vit au jour le jour, nourrissant ses coûteuses plantations de pis-allers éphémères…
Non ras le bol. Vraiment, iI suffit. Inconcevable d’abandonner à nouveau l’île à la désertification des idées et à la paupérisation de la Ville. Arrêtons de s’en servir en prétextant des droits qui gomment toute notion de devoir : l’apanage de toute personne responsable. Servons nos convictions, plutôt que d’être asservis à nos ambitions.
La mienne est qu’il faut aller dans le sens de la vocation de l’Ile Seguin telle qu’elle fut tracée en 2008 : une île culturelle rayonnant au delà même de Boulogne-Billancourt.
Alors le R4 dans cette affaire. Décrié comme un coffre-fort de l’art contemporain par ceux qui, en apprentis sorciers ouvrent, la boite de Pandaure ? Au contraire, il pourrait être un coffre-phare de notre ville, bourré de trésors qui feraient notre fierté … Avec un bémol, que la ville s’implique, participe à sa programmation ; qu’elle ne lui donne pas le blanc seing du jemenfoutisme parce qu’elle n’y connaîtrait rien... Le couteau suisse peut avoir un effet de levier mais rien de plus, ce n’est qu’un outil… au service de l’intérêt général.
« Tu verras ce que l’on gagne à vouloir être libre », ainsi Alphonse Daudet prévient-il en préambule le lecteur de la morale à retenir de sa célèbre nouvelle qui narre les aventures tragiques de la pauvre Blanchette, éprise d’indépendance, et d’une envie irrésistible de batifoler jusqu’à en perdre la vie.
Si l’on continue comme ça, pour paraphraser Jean Nouvel, icône statufiée et colosse aux pieds d’argile, ce n’est pas Boulogne que l’on assassinera mais les Boulonnais ! Alors que les chèvres de Monsieur Seguin s’arrêtent enfin de bêler, comme des vierges effarouchées. Se rebeller oui, c’est même là un devoir autant qu’un droit, mais pour construire autre chose que du néant. Cela s’appelle force de proposition et c’est toujours mieux que ce manichéisme douteux que l’on nous sert depuis tant d’années.
Marre de ces polémiques stériles, de cet immobilisme ridicule et affligeant, de ces combats d’arrière-garde qui se veulent l’avant-garde d’une nouvelle lutte fratricide évidemment électorale.
Alors oui au R4 plutôt qu’à une nouvelle ère de rien.
Ce cavalier King Charles qui votait pour l'Europe.
Ce week-end, je garde un chien. J’ai toujours rêvé d’en avoir un. Pas lui, de m’avoir. Pourtant, il me regarde avec des yeux qui disent : elle revient quand maman ? Je lui réponds que c’est demain. Mais il ne cesse de m’observer avec les mêmes yeux suppliants. Alors je lui parle, il me parle, on se grogne, se truffe, se pourlèche, se caresse. Et puis on sort. Lui met sa laisse, laisse aller, c’est une valse… J’envoie mon singe se promener ailleurs. Après tout, il ne m’appartient plus, juste à ses lecteurs.
Dehors, il flotte. Des SMS, des appels sur mon portable. Un seul pour me dire qu’il ne fallait pas dire, me parler « d’amitié ». Ces « amis » portent aujourd’hui des guillemets et je ne suis pourtant leur ennemi. Le chien s’en trouve : amis ou ennemis. Je ne sais, je ne parle pas chien. Enfin, il trouve quand même les traces d’autres copains. Sent leur urine, même après la bruine. Métaphore ? Accalmie, on croise des gens, d’autres laisses, d’autres « fidèles » amis au bout de la même corde. Liberté, j’écris ton « non ». Civilité oblige et distributeur tombant à propos, je me saisis d’une Toutounette, me sens aussi débile que le nom de ce plastique pourtant utile qui n’a rien de Bertrand… Pas Xavier (futile ?), le chanteur belge… Toute petite la planète ! Et grosses sont ses déjections.
Le bougre -mon cavalier- va bien finir par lâcher une humeur qui confortera la mienne… Non, nous revenons à la maison et suis malgré tout de bonne humeur. Et je repense alors à Schopenhauer ou à Desproges : « plus j’ai appris à connaître les hommes, plus j’ai aimé mon chien. ». Ce dernier a finalement décidé de lâcher une caisse à la maison. Je n’en ferai pas un pataquès mais un patati patata ! Le voilà. Heureusement, il y avait des lingettes, tout comme celles qui essuieront les écrans de nos écrans de vote. Elles offriront ce dimanche un nouvel écrin aux méritants… Mais de quoi ? D’avoir été de bons toutous ?
Vive l’Europe, j'irai voter avec ce chien qui désormais me garde... juste pour un dimanche d'élections.