Echappé d’un songe de Tim Burton, Maxime Nucci n’en finit pas d’hanter ma platine avec sa manière de revisiter l’histoire du rock avec une maîtrise aussi généreuse que contemporaine. L’homme au chapeau melon mâtiné d’une larme crée un univers musical bien à lui : Spookland. Un Alceste du rock qui n’a cependant rien de misanthrope qui retourne cependant à son désert évoquant parfois Bowie, touchant là ou cela fait du bien, dans ce pays du rythme et des riffs qui vous filent la pêche et qui vous donnent envie de voyager jusqu’aux confins d’une galaxie où la musique n’est pas instrumentalisée juste jouée avec de vrais instruments… Vous savez ceux qui donnent vraiment du son et du sens à une musique qui n’a rien de virtuelle et de trafiquée ; aussi pure qu’une nuit étoilée dans un désert du Nevada à attendre qu’une caravane passe, où que les indiens se révèlent dans une danse rituelle appelant les anciens à se réincarner dans un sabbat dont cette musique entrouvre les arcanes. Musique venue d’on ne sait où, même d’un autre continent, pourquoi pas Samarcande. Spookland, c’est peut-être aussi là, à la croisée de tous les chemins musicaux.
Et un soir à Montréal, où le hasard a voulu que je rencontre Maxime et que je lui fixe un rendez-vous à Boulogne-Billancourt quelques mois plus tard pour un concert au Carré BelleFeuille. Maxime Nucci, intime, le cœur sur la main ; Yodelice en live du cœur à revendre… incontournable, à ne pas manquer… L’un de mes plus beaux concerts. Maxime, le rock avait bien besoin de tes nouvelles… maximes.
Tree of life et Cardioid… Yo… Quel délice