Dylanesque : "nesque" plus ultra.
Quand le dandy de la pop revisite Dylan, certains hurlent au sacrilège, d'autres applaudissent. Et je fais partie de ceux là. Le rock ne vit que parce qu'il peut tout se permettre, surtout balayer l'ordre établi et ses icones. Bryan Ferry fait partie de ses chanteurs incontournables qui ont le devoir d'oser, y compris s'approprier des standards oubliés du Jazz (As time goes by) comme les titres phares de l'inventeur de la protest song et de la guitare électrifiée. Laissons-nous perdre dans le charme libertin et libertaire du leader de Roxy Music pour mieux repartir sur une route 66 plus envoutante que jamais, parce qu'aux couleurs du XXIème siècle. A savourer, un dimanche morose quand il pleut... des cordes vocales. Pas n'importe lesquelles : celles d'un romantisme d'esthète, presque élitiste.