Metronomy, Love Letters. Une pop plus mauve que guimauve.
English Riviera me faisait déjà déambuler dans les parfums iodés de la Brighton de mon adolescence… sauf que l’esthétisme de l’album gommait curieusement mes vieux souvenirs. Sur le Pier, plus de Mods surgis de Quadrophenia, plus de skins aux chemises à jabot… Cette nouvelle promenade des Anglais, n’a rien à voir non plus avec le génial Love Letters que j’eus la joie de voir interpréter au théâtre par Anouk Aimé et Bruno Cremer… Dans ces « lettres d’amour » so british, le rythme des phrases est soutenu par une boite à rythme élec(trop ?), les conjugaisons assurées par un orgue trop « farfisien » à mon goût. Mais les voix sont aériennes et leur verbe est à la hauteur, comme les guitares qui vous baladent de rimes en rimes et les bruitages marins qui jouent aux virgules… Le tout ne manque pas d’un charme pop suranné à la fois nostalgique, bienheureux et avant-gardiste. Simple amourette qui ne passera pas l’été ou flirt durable ? Ma platine ne saurait dire… toujours est-il que Metronomy y conte la bagatelle avec insistance. Love Letters : pour le meilleur et pour le Pier !