Transgressons les « règles » !
Pas
rocker pour rien, ce soir, comme un cambrioleur pourtant déjà impliqué dans
cette affaire, j’ai quelque peu forcées, avant l’heure dite de son vernissage officiel,
les portes de cette exposition dédiée à celui qui avait tant contribué à
cultiver ma vie de jeune adulte, de sa créativité, de son audace et de son
esthétique si particulière.
Seul,
j’eus le privilège de visiter ce studio comme si je violais l’intimité d’un
appartement dans lequel nulle place pour dormir, l’insomnie est le quotidien de
tous ceux qui osent.
Juste pour pour se laver de toute inhibition, une
baignoire, la baignoire d’une "diva", trônant au milieu d’une salle emplie de
souvenirs du film. Plus loin un chili réincarné me donnait envie de re savourer
les épices d’un film qui marqua ma génération : 37.2°. Djian aussi.
Plus
loin encore, je découvrais ses dessins, storyboards lumineux et ses toiles éclatantes, éthérées, fantastiques tout comme cette émotion produite par
le grincement d’une porte ouverte sur l’imaginaire. Vous savez ce doute qui se produit quand
l’irrationnel vous inonde le cerveau et que l’on attribue tant de possibles à
ce que vous dictent vos sens, et le sixième : donc l’impossible… "Mortel
transfert".
Je
n’en dis pas plus, au visiteur de plonger dans l’émotion en visitant ce studio
Beineix, conçu comme un appartement habité par l’imaginaire.
Comme
le voleur que j’étais, je suis reparti délesté d’une improbable invitation que
même Arsène Lupin aurait reçue. Dehors, point de lune se reflétant dans
l’habituel caniveau politique, juste l’envie de disparaître avant que les divas
et leurs fans n’inondent de leurs fastes cette belle exposition et que les
lions de Roselyne, n’y rugissent de plaisir. Mais au fait, qu'avais-je volé... mais tout, parce que je m'étais juste envolé.
Dédicace
aussi à ce rappel des studios de Billancourt, hélas presque de l’archéologie
mais néanmoins une composante clé de notre ADN boulonnais.
Dédicace
encore à celle qui fut la Juliette de ce beau Roméo qu’est Jean-Jacques Beinex.
Il
fallait rendre à César ce qui est à César, même si le César exposé apparaît
quelque peu rouillé… Jean-Jacques Beineix, lui est loin de l’être… Loin de la
gloire, son chantier n’est pas fini (cf. dédicace ci-dessous). Un vrai de vrai.
Incontournable qu’il continue de nous tourner autour… Il a plus d’un tour dans
les secrets de son sac.
« L’affaire
du siècle » pour Boulogne-Billancourt ? Elle vient de signer un pacte avec Beineix... Celui de l'imaginaire. Mieux que les vampires habituels.
Un sans "Faust" !
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