Mauvaise pensée… de Rascal n°1 – Du plateau d’échecs boulonnais
Sur l’échiquier politique boulonnais, les pièces montées ou non (tout dépend du gâteau), se font désormais face. Parfois si l’on ne sait plus très bien qui est blanc ou noir, voire gris, la radicalisation opère et les arrières pensées vont bon train. Toujours facilement sacrifiables, les pions avancent en bon ordre conditionnés justement par l’avancement donc sans recul possible. Les tours elles aussi omni présentes montent ou battent en retraite, selon les retournements de situations et/ou de veste. Sacrifiables, elles aussi n’ont d’autres recours que le contentieux qui les condamne à l’échec et mat… Quant à la cavalerie, elle n’est pas loin, prête à faire diversion en envoyant des cavaliers seuls en éclaireurs pour attendre en embuscade quiconque leur barrera le chemin des échéances électorales. Que dire des reines, Brigitte ou Romy peu importe leur prénom, la première fut une belle Marianne, la seconde aurait pu l’être aussi. Chacune bouge comme elle l’entend attirant les lumières des médias pour mieux sublimer (travestir ?) la réalité. Nos reines sont ici éprises de liberté de mouvement, cultivent l’art de la dramaturgie, parfois hélas de la tragédie. Et sur notre échiquier, prêtes à dévorer telles des mantes religieuses, tout chevalier blanc ou noir qui en voudrait à leur roi. Parlons-en de nos rois, leur règne n’est qu’éphémère parce que chaque nouvelle partie électorale les met en péril… Peu de latitude de mouvement mais la conscience cynique que tous les autres pions qu’il soient galonnés ou non, sont aussi sacrifiables : boucliers humains, chair à canon ou simples besogneux. C’est pourquoi, Il appartient à nos rois de valoriser la vaillance de leurs forces à l’aide de sacralisation sur papier glacé, de promotions, de distinctions et autres médailles.
J’ai oublié une pièce me direz-vous… Non je ne suis pas fou ou plutôt si… C’est en effet sa fameuse diagonale qui m’inspire et puis le rôle d’un bouffon n’est-il pas de dire certaines vérités aux puissants, tout en les faisant passer à travers de bons mots et des pirouettes cacahuètes pour ce qu’ils sont : des hommes comme les autres. Mais à force de trop en faire, le fou finit par lasser, agacer, exaspérer et le puissant s’en débarrasse pour un autre amuseur mieux muselé.
Une question pour conclure, au delà de l’échiquier, il y a bien sûr deux adversaires qui s’affrontent… Qui sont-ils : Dieu et un ange déchu, le hasard et la nécessité, l’inné et l’acquis, Boulogne et Billancourt, Smith and Wesson ?
Mais peu importe, du moment que les Boulonnais sont gagnants à chaque partie. Plateau d’échecs ou plateau d’huitres ? Tout est question de QI et de besoin d’air iodé… les deux sont ils incompatibles ?
Ce soir penser à passer commande aux « Huitres du bonhomme » : des fines de claires N°3 plus vinaigre aux échalotes. Petit détour par Périples où « Le bouffon des rois » m’attend, un petit bijou de roman historique signé Francis Perrin chez Plon qui conte les mésaventures de Triboulet, proche de Louis XII et de François 1er. Ses cabrioles et ses mots d’esprit sont aussi fous que sages… aimer sa ville passionnément et bien sûr à la folie… un bouffon peut en cacher un autre.
Cavalerie dis-tu ! mais de quelle cavalerie s'agit -il ?
Amitiés
Guy
Rédigé par : Guy Le Noan | 18 décembre 2011 à 14:45
La cavalerie, c'est l'alternance pour les uns, les internés pour les autres... Généralement, elle arrive trop tard; mais fait entendre le son du clairon quant le héraut certes fatigué a remporté la victoire. Le chant des sirènes m'a subjugué, voire enchanté au sens carriériste du terme. Il s'agit maintenant de faire entendre les trompettes de Jéricho afin que les murs de l'hypocrisie et du mensonge s'écroulent enfin.
Rédigé par : Pascal Fournier | 18 décembre 2011 à 15:07