Je suis de la génération qui a vu le premier homme marcher sur la lune et qui a chanté "Imagine"… C’est dire si nous avions la tête dans les étoiles… Tous les rêves étaient alors permis, même si le monde n’était pas le pays de Oui Oui. Mais nous voulions construire pour nos enfants –qu’ils soient de la patrie ou d’ailleurs- un avenir prometteur tant qu’ils sachent en prendre et en tenir les rênes.
Ils sont de la génération du 11 septembre, de Charlie, du Bataclan, de l’intolérance assassine, des promenades fatales et maintenant d’un vieux prêtre égorgé dans une petite église de campagne… Chaque symbole de notre essence et de notre existence est devenu la cible de l’horreur et de la terreur.
Et pourtant nos jeunes y croient encore : en Dieu (celui qui est amour), la liberté, la fête, la fraternité, le monde, leur monde.
Oui sans porter d’œillères -comment faire autrement ?-, ils ont l’intelligence du cœur et ont foi en eux, dans les autres et même au delà… En ce sens, je les admire.
Et malgré cette tristesse qui nous accable tous et l’esprit de revanche qui pourrait nous égarer vers l’irréversible, cette jeunesse reste une lumière que ces ténèbres archaïques ne feront pas vaciller, que l’indicible ne saurait éteindre…
A nous de bien savoir étreindre nos enfants avec tout l’amour dont nous sommes, je l’espère, encore capables.
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