Tout le monde le sait, la culture n’a pas de couleur parce qu’elle les a toutes. Mais parfois une couleur cherche à s’imposer plus qu’à proposer, à récupérer plus qu’à imaginer. Oui je parle du rose. Couleur ambiguë dans laquelle les physiciens voient un rouge désaturé… Mais je n’irai pas plus loin sur le registre fleuri et symbolique d’un pseudo romantisme à l’eau de rose qui se noie dans les chimères de lendemains qui ont toujours déchanté.
Depuis trois ans, nous avons développé à Boulogne-Billancourt une politique culturelle fondée sur trois axes que nous déclinons de manière concrète et je l’espère avec succès. A cet égard je m’en réfère au récent sondage effectué auprès d’un panel de Boulonnais qui plébiscite notre politique culturelle et qui la place en tête de l’ensemble des actions municipales.
Notre politique culturelle se fonde donc sur: le rayonnement local, national et international de la ville; la promotion et la valorisation des talents boulonnais quels que soient leurs supports et leurs modes d’expression; l’accessibilité à la culture pour tous.
A la lecture de l’une des propositions de Chloé Jaillard, canditate PS au second tour des élections cantonales de dimanche prochain, je constate qu’elle n’invente rien. Texto, voici sa proposition : Promouvoir les lieux de culture et les rendre accessibles à tous. Créer un festival « Espoirs des arts » pour promouvoir les jeunes talents de tous les arts (musique, danse, théâtre...).
Boris Vian écrivait que « Tout a été dit cent fois / Et beaucoup mieux que par moi / Aussi quand j'écris ces vers / C'est que ça m'amuse... » Et cela m’amuse de constater que la proposition de la gauche rebondit sans imagination aucune, sur ce qui a déjà été fait. Nous sommes loin de « l’imagination au pouvoir » chère à Daniel Cohn-Bendit… Est-ce notamment pour cela que les verts boulonnais n’appellent pas à voter pour les roses ?
Concrètement depuis trois ans, la promotion et la valorisation des talents boulonnais s’est illustrée par la création d’un concours littéraire lors d’un salon du livre totalement revisité et d’un concours d’art plastiques (peintures, photographies, sculptures, etc.), l’organisation d’un cycle d’expositions « Talents boulonnais » (5 à 6 artistes boulonnais exposés par an), la mise en place du tremplin Go Ouest qui permet à de nombreux groupes boulonnais de bénéficier d’une scène puis d’une ouverture sur le festival BB Mix reconnu dans le milieu rock. Le cinéma est également à l’honneur avec le festival Premier regard dédié au court métrage et aux jeunes cinéastes… Quant à la musique classique, un prix de composition verra cette année sa première édition. Ainsi sur tous les registres, les talents boulonnais peuvent à la fois se faire connaître et être reconnus… Boulogne-Billancourt souhaite à la fois être leur vitrine et leur écrin. Quant à l’accessibilité, c’est également l’une de nos priorités : service de portage de biens culturels à domicile par des bibliothécaires auprès de personnes qui ne peuvent se déplacer, gratuité dans les musées le premier dimanche de chaque mois, politique tarifaire incitative sur les concerts au Carré BelleFeuille et les représentations théâtrales au TOP.
Je le dis sans agressivité vis à vis de cette gauche qui voudrait reprendre à son compte toutes nos idées. Toutes ces initiatives ne sont là que pour servir l’éclosion des talents et faciliter l’accès à toutes les cultures… je préfère les idées aux idéologies… si celles-ci peuvent s’étendre à l’ensemble du département, c’est tant mieux et je sais qu’avec Thierry Solère, nous pourrons aller encore plus loin à un niveau départemental tout en répondant au plus près d’une création qui ne demande qu’à s’épanouir sous toutes ses formes et d’une culture, vecteur d’un vrai maillage social, authentique source de plaisir et de construction qui privilégie l’être plus que l’avoir.
La culture n’est ni à droite, ni à gauche (qui revendique son monopole)… elle est juste adroite tant qu’elle s’équilibre entre l’intérêt général et le bonheur de chacun.
Dimanche prochain, je vote « adroite », tout le reste n’est que contrefaçon.
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