Jouons avec les mots et tourne dix fois ta langue dans ta bouche.
La Délégation générale à la langue française et aux langues de France (ministère de la Culture et de la Communication) vous invite à célébrer notre langue en participant tout au long de l’année à l’opération nationale « Dis-moi dix mots ». Dix mots qui illustrent la vitalité de notre langue, outil par excellence du lien social, de l’expression personnelle mais aussi de l’accès à la citoyenneté et à la culture.
Ces dix mots ont vocation à susciter l’imagination de tous ceux qui s’en emparent pour s’exprimer librement à travers différents supports de création : dix mots à dire, à écrire, à « slammer », à calligraphier, à représenter ; dix mots pour jouer, pour chanter, pour découvrir… Autant d’occasions de manifester combien la langue française est riche d’innovation, de poésie, d’inventivité.
En 2009/2010, dix mots ont été choisis pour illustrer l’évolution de la langue :
« baladeur, cheval de Troie, crescendo, escagasser, galère, mentor, mobile, remue-méninges, variante, zapper ».Je me suis donc livré à l'exercice comme tant d'autres dont les textes ont été lus par des comédiens dans les bibliothèques de Boulogne-Billancourt, lors d'un petit déjeuner littéraire le 13 mars dernier. Parfois, il faut savoir relever le gant, juste pour le plaisir et histoire de prendre... aux mots les bibliothécaires de Boulogne-Billancourt dont je salue au passage, le dévouement et l'enthousiasme.
Histoire de vous prendre… aux mots.
A quoi bon m’escagasser pour inclure ces dix mots dans un remue-méninge qui
donnera envie de zapper à tout lecteur averti ? Sans mobile apparent, je
m’enfonce pourtant dans cette galère qui rame crescendo vers le non sens.
L’exercice, comme nos chères bibliothécaires, m’imposent de dompter, puis de
chevaucher cet anachronique cheval de Troie pour mieux prendre en traître un
improbable genre littéral qui n’en est pas à une variante près.
A ce modeste
galop d’essai littéraire, j’ai pourtant cédé. Flâneur rimbaldien des deux rives
de l’imaginaire, ainsi je me suis prêté au jeu du verbe, préférant l’errance
que m’inspire le mot baladeur plutôt que l’ouïe dont son disque dur nivelle
l’essence.
Ni fil conducteur, ni mentor pour que la pensée vagabonde parmi les
sens… la langue ainsi se construit et se délie, jamais de bois, même pas celui
du cheval précédemment évoqué. Il m’a pourtant conduit jusqu’ici, à ce point
final qui se démultiplie en suspension : … Histoire de vous prendre… aux mots.
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