Avec Stéphanie, Mathilda May, Olivier Meyer et les deux autres producteurs de la pièce.
Avec Mathilda May, auteure et metteuse en scène d'Open Space.
Avec Olivier Meyer, les comédiens d'Open Space et les équipes des théâtres de Boulogne et de Suresnes.
Première
triomphale hier soir au théâtre de Suresnes d'Open Space, pièce conçue
et mise en scène par Mathilda May qui signe là une oeuvre
impressionnante de créativité, de rythme et d'intelligence. Oeuvre
qu'elle me joua un jour à elle toute seule dans mon bureau, avant de convaincre Olivier Meyer qui préside avec brio aux destinées du TOP
(Boulogne-Billancourt) et du théâtre de Suresnes.
Le pitch : une journée, de l'ouverture à la fermeture, d'une petite entreprise organisée en open space, durant laquelle six employés se supportent et s'insupportent dans une cohabitation forcée et un confinement imposé. La mesquinerie, l'égoïsme, la solitude, le rapport à l'autre sont autant de prétextes à une folle sarabande dans une aventure à la fois collective et individuelle.
Pas de texte, mais un langage improbable universel (donc exportable) que tout le monde comprend et ressent. Le vocabulaire devient musique et la gestuelle, chorégraphie; les sons tombent à "propos" et par leurs excès, imposent un rythme effréné à la pièce. Quant aux comédiens (aussi danseurs et chanteurs), ils sont exceptionnels et jouent sur tous les registres de la drôlerie, de la caricature et de la dérision mais aussi de l'émotion. Un voyage surréaliste, poétique, tragi comique en Absurdie et dans une petitesse qui devient grandeur.
Il y eut Tati, les Deschiens, les Marx Brothers, maintenant, il y a Mathilda May ! Avec Open Space, une nouvelle page de vie s'ouvre à cette artiste plus que polyvalente et talentueuse. Bravo à toi Mathilda et pour cette belle rencontre avec la nature humaine dans ce qu'elle a de plus (extra) ordinaire.
Du vendredi 11 octobre au dimanche 20 octobre 2013.
(puis, tournée en France et sans doute, en Europe)
Théâtre de Suresnes Jean Vilar
Du bonheur de se faire des illusions.
Le TOP présente sa nouvelle création, une pièce peu connue en France du dramaturge italien Eduardo de Filippo. J'ai littéralement conquis par cette oeuvre fascinante et si brillamment mise en scène et interprétée.
L’histoire : Dans un hôtel de villégiature, au bord de la mer, on annonce l’arrivée d’un magicien, Otto. Ce dernier est un artiste raté qui vit d’expédients. Pour un peu d’argent, il va faire disparaître une femme, Marta, aux yeux de son mari jaloux, Calogéro, pour qu’elle puisse rejoindre son amant, Mariano. Mais ce dernier, au lieu de passer avec elle un court instant, l’enlève et l’emmène avec lui. L’absence va durer quatre ans. Le magicien Otto fera croire au mari trompé, que le temps écoulé est celui de la représentation théâtrale.
« Avec La Grande Magie, j’ai voulu dire que la vie est un jeu et que ce jeu a besoin d’être soutenu par l’illusion, qui à son tour doit être alimentée par la foi. […] Chaque destin est relié au fil d’autres destins dans un jeu éternel : un grand jeu dont il ne nous est donné que de découvrir des détails insignifiants." écrit Edouard De Filippo.
C'est avec bonnheur que le spectateur entre dans ce jeu de l'illusion où la réalité se confond avec d'improbables reflets, où les manipulateurs sont eux-mêmes manipulés, où la magie conjugue séduction et perversité...Platon n'aurait pas renié cette nouvelle version du mythe de la caverne et Corneille, cette étonnante vision d'une illusion comique revisitée avec maestria par la tragi-comédie italienne.
Jusqu'au 28 janvier, La Grande Magie, menée tambour battant par quatorze comédiens sur une mise en scène de Laurent laffargue, vous invite à un voyage exclusif de l'autre côté du miroir... là où les apparences sont "vraiment" trompeuses.
Quand deux talents se conjuguent et subjuguent.
C'est au Théâtre de l'Ouest Parisien (TOP), que Juliette Binoche et Akram Khan sont venus évoquer IN-I, leur spectacle qui fait actuellement le tour du monde. Devant un public conquis, avec charme et désinvolture, l'actrice et le chorégraphe ont évoqué leur rencontre et leur travail commun, pour enfin se prêter au jeu des questions. Rencontre inédite entre le théâtre et la danse, entre le ballet des mots et des corps, IN-I est un hymne à la passion interprêté par deux passionnés pour qui les rôles de composition n'existent pas... seuls le gôut du risque et du dépassement de soi comptent...
Légende Photo : Avec Olivier Meyer, directeur du Top, Juliette Binoche et Akram Khan...
Le TOP en un CLIC
23 spectacles, 5 créations, 111 représentations.... Sous l'impulsion de son talentueux directeur Olivier Meyer, la programmation du TOP nous offre une saison théâtrale riche en inventivité et en créativité. Pour qui aime rire, vibrer et rêver, les planches du TOP sont désormais incontournables...
Découvrez dès maintenant le programme de la saison 2008-2009 sur le site www.top-bb.fr. Vous pouvez d'ores et déjà vous abonner pour profiter des meilleures places.
A noter : le nouveau parking privé du Parchamp, disposant de 320 places et ouvert 7j/7j et 24h/24h. Son accès, situé à l'angle de la rue du Parchamp et du boulevard Jean-Jaurès, est à 2 minutes à pied du TOP. Pratique !
Autodérision psychanalytique tout en finesse
Hélas tout a une fin et l’on ne peut que souhaiter que Guillaume Gallienne remonte très vite sur les planches boulonnaises. Je lui dois en effet une soirée mémorable dans la salle comble et comblée du TOP. Le sociétaire de la Comédie Française -dont j’avais déjà pu remarquer la délicatesse du jeu dans Jet Set (cette manière de dire génial)- s’est lancé dans un one man show autobiographique irrésistible.
Voguant de personnages en personnages à la recherche de l’affirmation de sa sexualité, Guillaume Gallienne a avec jubilation conquis le public. Je ne suis pas prêt d’oublier son monde étonnant où tout est prétexte à rire de lui-même. Un rire subtil, aux éclats aussi fins que communicatifs. Victor Hugo voyait dans le poète un homme au cœur de femme. Cela va si bien à ce drôle de poète qui a su si bien se « jouer » de sa part de féminité tout en se révélant à lui même et aux heureux voyeurs que nous étions, sa vraie condition d’homme.
Je tiens également à remercier Olivier Meyer, directeur du TOP, de m’avoir invité à saluer l’artiste après le spectacle… Autre belle rencontre : Jacques Higelin, l’un des plus grands chanteurs de la scène rock française, dont la générosité bouillonnante et l’énergie talentueuse continuent de faire vibrer la France entière et accessoirement ma platine…
Vive les poètes !
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