Le blog de Pascal Fournier

Loi de l'emm... maximum.

Pourquoi la tartine tombe toujours du côté du beurre ?

Nous tombons parfois sur des livres dont on se demande s’ils ont vraiment une raison d’être littéraire et en quoi ils contribuent à l’évolution de la pensée universelle.
Près de 300 pages sur la loi de Murphy ou loi de l’emmerdement maximum, il fallait les écrire… aussi les lire ! Et pourtant, c’est scientifique, drôle, anglais. L’auteur Richard Robinson (conférencier professionnel international) décortique avec maestria les dessous de cette loi implacable et universelle, disséquant toutes les situations (souvent hilarantes) où elle impose son diktat et des décrets d’applications sans appel.
Quelques exemples :
- Une assiette chaude ressemble à s’y méprendre à une assiette froide.
- Le miroir de la salle de bains s’embue au moment précis où vous en avez besoin.
- Vous choisissez toujours la mauvaise queue pour payer, passer ou rouler.
- Quand vous avez les mains prises, votre nez commence à gratter.
- Vous vous réveillez deux minutes avant que le réveil ne sonne.
- Quoi qu’on aime, c’est illégal, immoral ou ça fait grossir.
- Vous vous souvenez du visage mais pas du nom.
- Vous vous prélassez dans votre bain… coup de fil.
- C’est quand vous voulez être le plus silencieux possible que le parquet grince le plus fort.

Ne sombrons pas dans le fatalisme, les lois de Murphy devraient nous rappeler combien tout va bien le reste du temps, quand elles n’agissent pas. Comme le conclut l’auteur, en les regardant de manière positive, elle pourraient nous aider à comprendre la manière dont nous vivons. C’est l’histoire de la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine… soyons positifs ! Je vous laisse, il y a un emmerdeur qui sonne à la porte…

Postez sur ce blog vos propres exemples vécus de lois de Murphy, je me ferai une joie de les publier…

Pourquoi la tartine tombe toujours du côté du beurre ? Richard Robinson. Ed. Dunod.

Heureux qui communique au TCBB

Réunion de la commission communication du TCBB, composée de Lorène Bounine, Pascale Boyaval et de Michel Gombert. Au menu du jour, le sommaire du prochain magazine ; proposition de nouvelles animations, recherche de partenaires et de sponsors pour le club (supports, événements sportifs, équipes premières) et réflexion sur la mise en œuvre d’une politique handicap (tournois, formation, pratique du tennis).

Amendes amères

La nouvelle est tombée, il n’y aura pas d’amnistie sur les amendes liées aux infractions routières, y compris les petites à 11 euros, celles qui fleurissent nos pare-brise pour défaut de paiement ou dépassement du temps de stationnement. Le président l’avait annoncé, il était logique qu’il ne se dédise pas et nous ne l’avons pas élu pour ça ! Adieu la démagogie et la complaisance. Bon d’accord, nous faisions semblant d’y croire, ricanant bêtement devant les multiples autographes que les contractuelles, avec un sens du devoir inégalé, signent par tous les temps sur nos voitures. Décidemment haut du pavé et bas de laine, ne font pas bon ménage.
Mais notre sens civique prenant évidemment le dessus sur notre intérêt personnel, consolons-nous (!) avec quelques chiffres révélateurs.
- 8%, c’est l’augmentation du nombre de tués sur la route en avril dernier. L’espoir fait vivre, mais visiblement pas quand il entraîne une modification du comportement des conducteurs lié à une hypothétique amnistie.
- 300 millions d’euros, tel est l’impact négatif sur les finances publiques (source Bercy) de l’amnistie de 2002. Cela donne du crédit à l’abandon de cette coûteuse coutume.
En bref, comme le rappelle ce tautologique adage : pour ne pas avoir à payer de p.v., il ne faut pas en avoir !

Quand la confusion fuse

Loin de ma modeste plume, l’idée de se prêter à des polémiques aussi stériles que futiles, loin de moi encore le principe de jeter encre (sympathique !) et dévolu ironiques sur une candidate dont le statut même exige galanterie, respect et courtoisie. Il n’empêche… La candidature de Dorothée Pineau, si elle est légitime démocratiquement parlant, l’est beaucoup moins sur le plan de la compréhension du jeu politique boulonnais. De quoi semer une certaine forme de confusion dans l’esprit de tout électeur… Je suis d’ailleurs régulièrement interpellé sur cette question que ne cessent de poser les documents de campagne d’une candidate de talent… (d’Achille ?)… décryptage desdits documents.
Comment peut-on affirmer que l’on soutient la majorité présidentielle alors que l’on continue à promouvoir l’UDF aujourd’hui balayée d’un revers par l’histoire ? Pourquoi à nouveau utiliser cette couleur orange bayrouiste et toute cette sauce béarnaise qui a fini par tourner au vinaigre ? Pourquoi tenter de jouer sur les deux tableaux en conjuguant des contraires au risque de générer un extrême centre qui divise plus qu’il ne rassemble ?
Que motive cette candidature ? une alternative à l’UMP plébiscitée à Boulogne ; une contribution à un pôle centriste qui cherche sa marque (pas l’UDF) ; un tout sauf Baguet-Solère, binôme pourtant souhaité par Nicolas Sarkozy ; dans la série le serpent qui se mord la queue, plus pragmatique, des remboursements de frais de campagne… Certainement un peu tout ça, ce qui fait que l’électeur repose le tout et ne retient rien.
Sur le fond, il y a bien sûr de grandes et belles idées… chacun y trouvera son compte. C’est fait pour ! Sur Boulogne, que de grandes réalisations si bien endossées et d’autres évitées dont les pistes se perdent dans les rayons de mon vélo. Signalons également quelques bons moments sur ce 4 pages en cours de diffusion. Vous apprécierez la photo avec l’ancien maire (que je respecte) sur titrée « un nouveau souffle pour Boulogne-Billancourt ». Cela donne envie d’imaginer le Boulogne d’après ! Ce que fait d’ailleurs très bien Gérard de Vassal (que je respecte aussi) en conclusion… tout un symbole. Quant au slogan « Pourquoi changer ? » qui coiffe les 2 pages intérieures, il peut se lire au sens propre comme au sens figuré. Quelques morceaux choisis valent également le détour. Pour qui aime la périssologie : « Les solutions sont bonnes avant d’être politiques ». Pour qui apprécie juger et jauger la tenue des promesses : « Reprochez-le moi si je ne respecte pas ce contrat »… OK mais, on fait comment ? Pour qui savoure les arguments de poids, vous ne manquerez pas la remarquable réponse à la non moins époustouflante question : « Pourquoi Dorothée ? Parce que je la connais ». Moi aussi d’ailleurs, mais c’est pas une raison !
La critique est aisée, car chaque document de campagne recèle un florilège de pépites aussi éphémères que les arbres dont leur papier est fait. Dorothée aussi aime bien les arbres, elle les a toujours protégés à Boulogne… sauf là ! Finalement, c’est Idéfix qui va encore pleurer… Relire la Zizanie (Goscinny-Uderzo, Hachette). Ah que j’aime Boulogne, ce grand village peuplé de politiques irréductibles ! Chère Dorothée, rien de méchant dans tout cela… juste l’envie de te dire que même si la politique est le plus sérieux des sujets, je fais partie des sujets de la ville qui considèrent la manière de faire de la politique comme étant plus une honnête partie de plaisir qu’une sombre partie de Poker ! Bonne partie… d’échecs !

Une lettre, une larme

Le Chant des partisans et la Marseillaise ont soufflé hier un vent d'émotion dans le Bois de Boulogne, mais plus encore la lecture de cette lettre d'adieu bouleversante de Guy Moquet à ses parents écrite avant d'être fusillé en 1941. Désormais celle-ci sera lue à tous les élèves de France, a annoncé Nicolas Sarkozy dont l'émotion a su parler au coeur de tous :"Enfants de France, soyez fiers de vos aînés qui vous ont tant donné. Enfants de France, soyez fiers de la France au nom de laquelle ils sont morts. Enfants de France, aimez la France comme ils l'ont aimée, sans haïr les autres. Enfants de France, aimez la France parce que c'est votre pays et que vous n'en avez pas d'autre".

Le TCBB Mag nouveau est arrivé.

Deuxième club de tennis français et premier club des Hauts-de-Seine, le TCBB fort de ses 3 000 adhérents est la plus grande association monosport de la Ville. Une école de tennis qui rassemble plus de 1 100 jeunes, un tournoi mondialement connu (l'Open des 10/12) et des résultats sportifs remarquables et remarqués en individuel et en équipe, sans oublier son ambiance aussi familiale que décontractée, la liste de ces attraits est aussi longue que sa liste d'attente... De nouveaux terrains sont à l'étude. En attendant, pour en savoir plus, découvrez toute la vie du club dans le nouveau TCBB Mag disponible à Longchamp et Le Gallo.

Ecco dico... en quelques mots

• A comme AGRESSIVITE. En voiture ou dans la rue, espace d’expression censé être vital pour ceux que tout indispose à commencer par eux-mêmes.
• B comme BOIS de BOULOGNE. Depuis le temps que des Brésiliens y vivent (de) leur ambiguïté, nos arbres finiront bien par produire du caoutchouc recyclé par Durex.
• C comme CMV. Crise de Milieu de Vie (40-50 ans), envie d’aller voir ailleurs, de retourner à la terre, de perdre son bidon, de rajeunir. Avant d’appuyer sur la touche andropause, lire ou revoir « Je vais craquer » Lauzier, Ed Dargaud.
• D comme DOUTE. Dubito ergo sum, je doute donc je suis… heureux ceux qui ne doutent de rien.
• E comme ENCOMBRANTS. Sur nos trottoirs et tous les dimanches, on se souhaite à tous : bon débarras !
• F comme FOODING. Nouvelle cuisine venue de partout et d’ailleurs qui mélange toutes les « cultures » dans le shaker de l’insipide.
• G comme GOUGNAFIE. Adepte du moi je ou anti jeu… de société.
• H comme HACHISCH. Non légalisé mais hélas en vente libre souvent près des écoles… de quoi nous mettre en… pétard.
• I comme INTERET. Servir ou se servir ? la réponse est : sans intérêt particulier !
• J comme 3 J. Appellation trompeuse pour ces fameux trois jours qui durent beaucoup plus longtemps. Prendre un congé sans soldes.
• K comme KIDULTE. Le marketing actuel répond aux besoins et aux caprices des grands enfants que nous sommes : bonbons, sucettes, vêtement colorés, gadgets en tous genres et autres Capitaine Flam… L’âge de la régression a enfin sonné. Voir « pluche » si affinités.
• L comme LECHE BOTTES. A force de faire des compliments, deviendront-ils des compléments d’objets indirects qui ne s’accorderont avec rien et se conjugueront avec tout ?
• M comme MAIL. En français courriel. Ras la boite… crânienne de cette boite à lettres pleine de points Pif, de virus et de promos imbéciles. N’est-ce spam ?
• N comme NOM D’UN CHIEN. Nom d’un chien, j’ai encore marché dedans ! Humeur de chien ! Vu le prix du m2 à Boulogne, on imagine sans peine le prix du gramme d’étron à recycler.
• O comme (standing) OVATION. Aujourd’hui on se lève et applaudit pour n’importe quoi et n’importe qui : de Danette à ces idoles d’un jour que la nuit guette. Restons vigilant !
• P comme PRIME TIME/POD CAST. La « tévé-réalité »… show devant et on line… touche pas à mon pod cast ! Vive l’ère du n’importe quoi, qui ne manque pas d’airs. Autre définition possible : P comme PARC DES PRINCES, PSG… et Promesses non tenues
• Q comme QUALITES. On voit les qualités de loin et les défauts de près (Victor Hugo).
On peut aussi parler « Q » : Quoi, Qui, Quand, pourQuoi… voir RRRRRRR ci dessous.

• R comme RUMEUR. Il y en a tant à Boulogne, diffamatoires, méchantes, faciles… Vous savez, madame machin, il paraît qu’elle…A qui profitent t’elles… là est la vraie question ? Relire la petite histoire de la désinformation de Vladimir Volkoff (Ed du Rocher).
• S comme SMS. SOS de la langue française.
• T comme TROP. Adverbe sur qualifiant plus expéditif que vachement et carrément usité par nos têtes blondes : trop c’est trop !
• U comme UNIFORME. Chaque sociostyle a le sien ostensible ou ostentatoire selon les quartiers. La différence s’affiche par et non pour référence. Le standard : plus que jamais un nouveau standing.
• V comme VITESSE. Plutôt que d’aller vite, ne vaut-il pas mieux avoir de l’allure ?
• W comme WESTON sur Ouest. Marcher en grandes pompes n’empêche pas de marcher encore dedans, voir NOM D’UN CHIEN.
• X comme XXL. Si les jeans d’aujourd’hui ressemblent à des Pampers, c’est sans doute pour que l’on est vraiment l’air d’en tenir une couche.
• Y comme YODA. Maître à penser des jeunes générations… Que la farce soit avec toi.
• Z comme ZINC. Matière à philosophie de comptoir et à propagation de rumeurs.

Effondrement : renversant !

Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie ? Tel est le sous-titre du remarquable et imposant essai que nous livre Jared Diamond, biologiste de l’évolution, physiologiste et professeur de Géographie à l’université de Los Angeles. Il est vrai que cette question induit une forme de provocation : peut-on vraiment décider de notre propre disparition ou survie, là où le fatalisme, l’irresponsabilité, l’inconscience, voire la politique de l’autruche peuvent conduire nos sociétés. « Au rythme actuel de la croissance démographique, et particulièrement de l’augmentation des besoins économiques ; de santé et en énergie, les sociétés contemporaines pourront-elles survivre demain ? » Jared Diamond annonce la couleur ou plutôt l’avenir : oui, aujourd’hui nous pouvons choisir en toute connaissance de cause. Trop facile d’attribuer l’effondrement d’une société aux seuls dommages écologiques. Selon l’auteur, cinq facteurs entrent en jeu : des dommages environnementaux, un changement climatique, des voisins hostiles, des rapports de dépendance avec des partenaires commerciaux, les réponses apportées par une société à ces problèmes. Voyage dans l’espace-temps, Effondrement part ainsi à la rencontre des Pascuans, Incas, Vikings, Indiens d’Amérique, disséquant leurs sociétés et environnements, développant des analogies avec notre civilisation et l’ensemble d’une planète décidemment bien petite. On retiendra cette image forte de ce Pascuan coupant le dernier arbre de son île, jadis l’une des plus luxuriantes de Polynésie. Que s’est-il dit alors ? Nicolas Hulot a par ailleurs souvent repris cette image.
Sommes-nous en train de scier la branche sur laquelle nous sommes assis et qui nous fait vivre ? Réponses, solutions et prise de conscience dans ce pavé de 650 pages jeté dans la mare d’un développement durable dégagé de toute contingence politique, parce que scientifique, factuel, incontournable.

Effondrement de Jared Diamond – Editions Gallimard