Les traits de Jenny habillent nos rêves.
Ce n'est pas un jeu du hasard et c’est bien plus qu’un jeu de mots, l'exposition consacrée à Jenny Carré coïncide en effet avec l'ouverture du Carré Belle-Feuille. La nouvelle scène boulonnaise dédiée à toutes les musiques et à tous les rythmes. Chacune à leur manière, incarne le spectacle vivant, la fantaisie, la créativité, le talent. 3 sites pour cette nouvelle exposition : principalement le cabinet des dessins du musée des années 30, l'espace Landowski et la mezzanine du Carré Belle-Feuille.
Un critique a dit de Jenny Carré qu'elle avait "habillé les rêves" de toute une époque. Et aujourd’hui ces rêves nous invitent à remonter jusqu’aux années folles. Ainsi de 1920 à sa mort en 1945, l’artiste a créé plus de 32 000 maquettes de costumes et décors pour des spectacles devenus légendaires, pour les grandes scènes du Music hall et de l'opérette dont Paris était alors la capitale mondiale. A 16 ans elle réalise les costumes de la "La Belle Hélène" à la Gaîté Lyrique. Sa carrière est lancée. De Mogador au Châtelet… Jenny Carré habille les "stars" de l'époque: Joséphine Baker dans "Paris qui remue", Mistinguett dans "Fééries de Paris", Maurice Chevalier dans "Paris-London" (l'affiche de l'expo), Cécile Sorel dans "Vive Paris", Arletty dans la "Revue des nouveautés".
Sa renommée franchit même l'Atlantique puisqu'elle travaille également pour les célèbres "Ziegfield Follies" de New York…
Les dessins de Jenny Carré font revivre la magie de ces revues qui étaient à la fois pleines de fantaisie, de féérie et souvent… coquines. Les critiques saluèrent « l’ébouriffante imagination" de Jenny Carré. En effet, ses costumes étaient tour à tour drôles, élégants, libertins ou somptueux.
Une remontée au temps de l'insouciance et un voyage au pays de l'imaginaire... pour "habiller" nos rêves.
Exposition Jenny Carré - Musée des années 30 - Jusqu'au 14 décembre 2008.
Légende photo (J.M. Philippe) : lors du vernissage, avec Jacques Favart, le fils de Jenny Carré, Pierre-Christophe Baguet, Isaure de Beauval et Michèle Le François, conservateur.
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