L'un des rares peintres collectionné par Picasso.
En 1921, Max Jacob visite l'atelier du jeune peintre Elie Lascaux, un ami de Suzanne Valadon et d'André Masson. Séduit par les toiles du jeune homme, il lui emprunte une œuvre rapidement remarquée par D.-H. Kahnweiler. Le marchand, qui a soutenu Picasso, Braque et Derain dès 1907, et édité Guillaume Apollinaire et Max Jacob, expose Lascaux dès 1922 (avec une préface du catalogue par Max Jacob). Cette même année, Lascaux est aux côtés de Max Jacob à Saint-Benoît-sur-Loire. Par l'intermédiaire du poète, il se lie avec Cocteau, Salmon, Malraux, Artaud, Léonardi, Dubuffet, Limbour, Picasso, et Radiguet.
Marié à une belle-sœur de Kahnweiler en 1925, son nom et son œuvre sont désormais indissociables de la célèbre galerie, qui prendra le nom de Louise Leiris après guerre (épouse de Michel Leiris, elle est l'une des sœurs de D.-H. Kahnweiler). Inclassable, l'œuvre d'Elie Lascaux ne se rattache à aucun des courants picturaux de son époque. On a pu considérer son univers poétique comme "naïf" ou comme l'illustration d'un "merveilleux quotidien", mêlant rêve et fantaisie.
Élie Lascaux, peintre lunaire et poétique, est aussi un fin chroniqueur de son temps. Jusqu'au au 21 juin, le musée des Années 30 consacre une rétrospective à l'un des rares peintres que collectionnait Picasso. Les célèbres dimanches de Boulogne revivent... et l'on pourrait presque entendre l'artiste déclarer sa flamme a sa jeune fiancée se gaussant d'une querelle dominicale entre dadaistes et surréalistes... anecdote par ailleur relatée dans l'un de ses dessins exposé au Musée et extrait de son journal légué à son petit fils Xavier Vilato, maître d'oeuvre de l'exposition.
Musée des Années 30. Jusqu'au 21 juin, du mardi au dimanche de 11 h à 18 h. Tarif : 4,50 €. Réduit : 3,50 €. Gratuit pour les moins de 16 ans et pour tous, le premier dimanche du mois.
Superbe exposition, à voir et revoir sans modération et pourtant je ne peux pas dire que j'ai une culture de la peinture et des ses peintres mais là on reste subjugué et admiratif devant de telles chefs d'œuvres.
Rédigé par : Bruno Ricard | 23 avril 2009 à 17:46